Cigarette électronique : un outil de sevrage du tabac interdit partout ?
Un nouvel avis du Haut Conseil de la santé publique préconise de bannir la e- de tous les lieux publics fermés. Tout en reconnaissant son intérêt comme outil de sevrage et des risques liés au vapotage passif nuls.
[Vous devez être -electronique-un-outil-de-sevrage-du-tabac-interdit-partout">inscrit et -electronique-un-outil-de-sevrage-du-tabac-interdit-partout">connecté pour voir cette image]E-CIGARETTE. L'interdiction de l'utilisation de la
électronique devrait être étendue "à tous les lieux affectés à un usage collectif" (cafés, restaurants, discothèques...), estime le Haut Conseil de la santé publique (HSCP) qui va donc plus loin que ce qui était prévu dans le cadre de la loi Santé. La loi votée en 2015 prévoit en effet l'interdiction du vapotage dans les "lieux de travail fermés et couverts à usage collectif".
L'e-
, utilisée chaque jour par plus d'un million de personnes en France "peut être considérée comme une aide pour arrêter ou réduire la consommation de tabac des fumeurs" et "constitue un outil de réduction des risques du tabagisme", reconnaît le HSCP dans un avis mis en ligne mercredi 24 février 2016.
Les risques liés au vapotage passif sont nuls ou extrêmement limités pour les tiers" - avis du Haut Conseil de la santé publique
Mais la
électronique pourrait aussi "constituer une porte d'entrée dans le tabagisme" et induire "un risque de renormalisation de la consommation de tabac", relève cette instance consultative. Elle avait déjà mis en garde dans son précédent avis contre le "risque d'entrée en addiction" des adolescents avec cet appareil délivrant de la nicotine sous forme de vapeur dans la bouche. C'est pourquoi le HSCP préconise non seulement de maintenir les interdictions de vente et de publicité déjà prévues par la loi, mais de les "étendre à tous les lieux affectés à un usage collectif", via des textes d'application à paraître. Et cela "même si les risques liés au vapotage passif sont nuls ou extrêmement limités pour les tiers" dans des espaces fermés.
Vers une e-
médicalisée ?
Selon les auteurs du rapport, les travaux scientifiques "ne démontrent pas de supériorité radicale de la
électronique, nicotinée ou non" par rapport aux patchs nicotiniques, et ne montrent "aucune différence significative" pour l'abstinence à 6 mois. Le Haut Conseil fait néanmoins état d'"opinions très favorables de professionnels de santé". Le HCSP appelle ainsi à engager rapidement "une réflexion sur l'intérêt et la faisabilité d'une
électronique médicalisée" prescrite sur ordonnance et remboursée comme les substituts nicotiniques pour le sevrage tabagique.
La Fivape (Fédération interprofessionnelle de la vape) a réagi en dénonçant "l'aveuglement coupable" du HCSP et estimé que sa recommandation sur l'interdiction de la e-
dans les lieux publics, comme pour le tabac, pourrait "malencontreusement laisser penser" que "la vape est assimilable au tabac".
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