ARRAS
À l’hôpital, on dépiste désormais le cancer des bronches sans incision
Depuis le mois de mai, le service de pneumologie du centre hospitalier d’Arras (CHA) s’est doté d’une nouvelle technique pour dépister les cancers. Plus besoin d’inciser le patient, la vidéo-écho-endoscopie explore et prélève les anomalies sans douleurs.
La médecine du futur est aux portes du centre hospitalier d’Arras. Depuis le mois de mai, le service de pneumologie se forme à une nouvelle méthode d’examen des bronches : la vidéo-écho-endoscopie (EBUS). Un confort pour les patients, pour qui le dépistage de cancer bronchique était jusqu’alors douloureux.
1. Plus besoin d’ouvrir
La technique est dite non-invasive. Le pneumologue n’incise plus. Désormais, le système est inséré par la bouche du patient endormi. L’intervention dure entre quarante-cinq minutes et une heure.
2. Les yeux du chirurgien remplacés par des caméras
Imaginez un tube très fin terminé par une double caméra. L’une filme, l’autre retransmet l’échographie des parois explorées. Le pneumologue, lors de son exploration le long de la trachée et des bronches, repère les anomalies à ponctionner : ganglions, tumeurs, kystes, au travers des parois. Une infirmière est chargée d’introduire dans la gaine une fine aiguille pour prélever les cellules à étudier. «
Cela révolutionne notre manière de travailler, davantage en collaboration avec les différents spécialistes », insiste Marie Boutemy, première pneumologue exerçant le geste à l’hôpital d’Arras.
3. Pour garantir confort et sécurité
Pour le patient, l’examen présente des avantages notables. «
Avant, il se réveillait avec des douleurs et des pansements. Aujourd’hui, il peut retourner travailler dès le lendemain de l’intervention », poursuit le docteur. C’est aussi plus fiable. «
L’échographie permet de bien identifier les anomalies. »
Après l’acquisition du robot compagnon pour les interventions chirurgicales, cet investissement de 130 000 euros vient étoffer une offre de services de l’hôpital sophistiquée et tournée vers le confort du patient.
>> En chiffre Selon les projections de l’INSEE, le nombre d’hospitalisations pour cause de maladie respiratoire va augmenter de 8 % à l’horizon 2025.
En 1992, le cancer bronchique était le deuxième cancer chez l’homme et le troisième chez la femme.
Diaporama
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