Perturbateurs endocriniens : un rapport alarmant a été remis au gouvernementSANTÉPar Gaëlle Latour le 02/02/2018 - mis à jour le 2/2/2018 à 12h52
Des journalistes du Monde ont pu consulter un rapport sur les effets dévastateurs des perturbateurs endocriniens sur notre santé. C’est la première fois qu’un rapport se montre aussi alarmant sur ce sujet.
Les perturbateurs endocriniens sont présents dans de nombreux objets et aliments de notre quotidien.
Les perturbateurs endocriniens seraient responsables d’une multitude de maladies
Un rapport alarmant, sur les conséquences de l’action des perturbateurs endocriniens sur notre organisme, a été remis au gouvernement dans le courant du mois de janvier. Confidentiel, le journal Le Monde y a quand même eu accès, et le constat dressé par ses auteurs fait
dans le dos.
Les perturbateurs endocriniens sont des substances présentes dans notre alimentation, dans nos cosmétiques, dans les jouets de nos enfants ainsi que dans une foule d’autres objets de notre quotidien. Ce sont des solvants, des pesticides ou encore des plastifiants qui interfèrent avec le bon fonctionnement de nos hormones et de notre organisme, ce qui pourrait avoir des conséquences dramatiques.
L’Europe n’est pas assez engagée contre les perturbateurs endocriniens
« Un certain nombre d’affections de la santé humaine sont aujourd’hui suspectées d’être la conséquence d’une exposition aux perturbateurs endocriniens (PE) : baisse de la qualité du sperme, augmentation de la fréquence d’anomalies du développement des organes ou de la fonction de reproduction, abaissement de l’âge de la puberté », note le rapport, consulté par les journalistes du Monde. « Le rôle des PE est aussi suspecté dans la survenue de certains cancers hormonodépendants, ainsi que des cas de diabète de type 2, d'obésité ou d'autisme ».
Ce n’est pas la première fois que des études démontrent la très grande nocivité de ces substances. L’État français a déjà pris de nombreuses mesures pour les éliminer progressivement des chaînes de production. La France est d’ailleurs une des premières à avoir demandé à l’Union européenne de donner une définition précise aux perturbateurs endocriniens. Si le rapport salue cette action française, ses auteurs estiment cependant que l’Europe n’a pas encore suffisamment pris la mesure du danger qu’ils représentent.