BPCO : les centres de réhabilitation redonnent du souffle aux malades ![Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Dans un petit village de Seine-et-Marne à quelques dizaines de kilomètres de
Paris, un bâtiment situé au milieu d’un océan de verdure. Bouteille d’oxygène à
la main, des patients atteints de
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blanches ». Emus de se retrouver là, certains se prennent dans les bras les uns
des autres... Tous ont un point commun : celui d’avoir suivi ensemble, une cure
de réhabilitation respiratoire
Vous êtes à Forcilles, l’un des (trop) rares
centres de réhabilitation respiratoire d’Ile-de-France.
Au lendemain de la journée mondiale de la BPCO, la
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des Associations et Amicales des Malades insuffisants respiratoires) et le
Centre de Forcilles ont joué « portes ouvertes » ensemble. Objectif : montrer la
réalité de la réhabilitation respiratoire, et donner la parole aux malades comme
aux soignants.
Une « session » de six semaines - l’hospitalisation
se fait du lundi au vendredi - améliore durablement la qualité de vie du
patient. Et surtout, son pronostic vital ! «
Nous pouvons aujourd’hui stopper
l’évolution de la maladie, c’est un pas énorme ! », souligne le Dr Bertrand
Herer, le pneumologue du Centre. «
Si vous devez subir une greffe de poumon,
il est même conseillé de suivre une cure de réhabilitation au préalable ».
Une quarantaine d’anciens patients a fait le déplacement. L’un d’entre eux le
dira, le stage «
lui a redonné le goût de vivre ».
Six patients par session, six semaines, six types
de soins[/b]. La réhabilitation respiratoire repose sur «
des soins
personnalisés, coordonnés entre différents intervenants ». L’âge moyen est
de 64 ans, les patients étant adressés par leur médecin référent ou un
pneumologue. Ici, ils réapprennent à bouger : 45 minutes quotidiennes de vélo
d’appartement, sous l’étroite surveillance d’un kiné. Les « apprentis
cyclistes » sont souriants … et ne semblent même pas essoufflés.
Suivi nutritionnel, soutien social et psychologique
– un malade sur cinq souffre de dépression -, le programme fait aussi une large
place à l’éducation thérapeutique. Responsabilisé, le malade maintient plus
facilement ses acquis une fois rentré chez lui. L’émulation joue un rôle
essentiel dans l’observance, et une réelle connivence existe entre soignants et
soignés. Lorsque la diététicienne prend la parole, c’est d’ailleurs sous un
tonnerre d’applaudissements !
Ces cures de 6 semaines font partie de l’arsenal
indispensable à la prise en charge de la BPCO. Pourtant, moins de 30 sites en
France disposent aujourd’hui d’une unité de réhabilitation respiratoire. Et leur
répartition géographique laisse totalement à désirer : 56% des établissements
sont dans le sud-est de la France, contre 8% en Ile de France et…moins de 5%
dans le quart nord-ouest ! Des études ont même démontré que faute de nouvelles
ouvertures, il faudrait bientôt attendre… 23 ans pour bénéficier d’une
cure !
La BPCO figure parmi les maladies respiratoires les
plus fréquentes, en seconde place derrière l’asthme. Elle constitue d’ailleurs
la 6ème cause de mortalité en France et d’après les estimations de l’OMS, elle
sera la 3ème cause de mortalité dans le monde en 2020.
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