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| Bactéries des infections respiratoires communautaires | |
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marie45310 Admin fondatrice
Date de naissance : 05/03/1954 Age : 70 Localisation : Epieds en beauce(loiret) Humeur : Je vais bien
| Sujet: Bactéries des infections respiratoires communautaires Dim 14 Oct - 18:35 | |
| Bactéries des infections respiratoires communautaires Cours de Bactériologie Les infections respiratoires ORL et pulmonaires sont responsables d'un quart des consultations de médecine et de un tiers des journées de travail perdues. Elles représentent trois quarts des problèmes de pathologie infectieuse des généralistes. Les virus sont les agents étiologiques les plus fréquents, mais la distinction entre infection bactérienne et virale est difficile (infection virale compliquée de surinfection bactérienne). La majorité des infections respiratoires aiguës sont communautaires. Les infections respiratoires communautaires seront envisagées, à l’exclusion de la tuberculose ni des infections respiratoires abcédées, opportunistes ou noscomiales. En [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] clinique, il est possible de distinguer schématiquement : 1- Les pneumopathies dites à « foyer systématisé » (opacité parenchymateuse limitée par une scissure) pour lesquelles les principales étiologies bactériennes sont Streptococcus pneumoniae, Legionella pneumophila et rarement Haemophilus influenzae ; 2- Les pneumopathies dites « atypiques » où l'opacité radiologique ne correspond pas à un foyer systématisé mais à des opacités diffuses associés habituellement à un syndrome interstitiel. Dans ce cas, les principales étiologies bactériennes sont Mycoplasma pneumoniae, Chlamydiae pneumoniae et L. pneumophila. Cette distinction pratique, qui est toujours rattachée à l'histoire de la maladie et au tableau clinique, oriente la recherche étiologique vers une bactérie ou une famille de bactéries permettant d'instaurer un [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] antibiotique probabiliste.
Dernière édition par marie45310 le Dim 14 Oct - 18:54, édité 1 fois | |
| | | marie45310 Admin fondatrice
Date de naissance : 05/03/1954 Age : 70 Localisation : Epieds en beauce(loiret) Humeur : Je vais bien
| Sujet: Re: Bactéries des infections respiratoires communautaires Dim 14 Oct - 18:39 | |
| Streptococcus pneumoniae : S. pneumoniae (pneumocoque) est un pathogène majeur pour l'[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], responsable de nombreuses infections graves. Il est responsable d’environ 50 %des pneumopathies, 20 % des méningites bactériennes , et 30-40 % des otites moyennes aiguës. Il pose un problème de santé publique majeur du fait de l'apparition de souches résistantes à la pénicilline G. Les patients à risque peuvent bénéficier d’une vaccination. S. pneumoniae est un diplocoque à Gram positif, à multiplication extracellulaire. Il donne en 24h sur milieu enrichi (sang) des colonies de 1-2 mm, α-hémolytiques (halo verdâtre autour de la colonie) sans catalase. Comme les [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] espèces de la famille des streptocoques, la paroi est constituée d’un peptidoglycane et d'acide lipoteïchoique, mais il seul possède une capsule polyosidique qui est un déterminant majeur de sa virulence.Il existe plus de 84 sérotypes capsulaires différents. Certains sérotypes (23F,19F,6B,14) sont souvent rencontrés dans la population et sont souvent associés à une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] aux antibiotiques. S. pneumoniae est un hôte normal habituellement retrouvé dans le nasopharynx chez de nombreux porteurs sains, à raison de 30-50% d’enfants et de 5-10% d’ adultes. L'importance de la colonisation est soumise à des variations saisonnières avec des pics en période hivernale qui est la période de forte [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] des infections pulmonaires. La transmission de S. pneumoniae est interhumaine, mais généralement elle ne se fait pas sur un [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] épidémique. | |
| | | marie45310 Admin fondatrice
Date de naissance : 05/03/1954 Age : 70 Localisation : Epieds en beauce(loiret) Humeur : Je vais bien
| Sujet: Re: Bactéries des infections respiratoires communautaires Dim 14 Oct - 18:45 | |
| - Pneumonathies à pneumocoques
S pneumoniae est responsable d’infections respiratoires ORL et pulmonaires.
Ce germe est impliqué dans 50-90% des cas de pneumonie aiguë ou ‘’pneumonie franche lobaire aiguë’’.
Dans sa forme typique, son début est soudain, avec frissons, fièvre à 39-40 °C, toux, expectoration purulente, douleurs thoraciques unilatérales.
La radiographie révèle presque toujours l'atteinte d'un seul lobe (75-90 p. 100 des cas). Chez l'adulte jeune, l'évolution est habituellement favorable en 8 à 10 jours avec chute brutale de la fièvre et amélioration rapide de l'état général. Le pronostic est excellent grâce aux antibiotiques.
Chez les sujets dont le système immunitaire répond normalement, il est rare que les lésions évoluent vers l'abcédation et la destruction du tissu pulmonaire.
Dans ce cas, il est important de rechercher une tumeur ou un corps étranger expliquant la formation de l'abcès.
Le pronostic est beaucoup plus réservé chez le vieillard et l'immunodéprimé.
Plus rarement, l'atteinte pulmonaire peut réaliser un tableau de bronchite aiguë catarrhale sans atteinte parenchy mateuse, avec toux et expectoration mucopurulente. Cette bronchite aiguë qui ne se distingue pas cliniquement des autres bronchites aiguës bactériennes ou virales, est en règle régressive, mais peut donner lieu à des rechutes, à des formes subaiguës traînantes ou des broncho-pneumonies en foyers. Leur pronostic est parfois redoutable chez le nourrisson (bronchite capillaire), le vieillard ou l'immunodéprimé.
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| | | marie45310 Admin fondatrice
Date de naissance : 05/03/1954 Age : 70 Localisation : Epieds en beauce(loiret) Humeur : Je vais bien
| Sujet: Re: Bactéries des infections respiratoires communautaires Dim 14 Oct - 18:55 | |
| Haemophilus influenzae : Haemophilus influenzae est un petit bacille à Gram négatif (1-2 x 0.3 µ), exigeant pour croître des facteurs contenus dans le sang ( le NAD [ facteur V ] et l’hémine [facteur X ] ), pathogène à multiplication extracellulaire, résistant à la phagocytose. H. influenzae est une bactérie aéro-anaérobie, immobile et parfois capsulé. La capsule est un facteur majeur de virulence. Il existe 6 antigènes capsulaires (sérotypes a, b, c, d, e, f). La nécessité en facteurs V et X permet de distinguer H. influenzae de H. parainfluenzae qui ne requiert que le facteur V. Infections à H influenzae H influenzae est une cause majeure d’infections ORL (otites, sinusites…), et est rarement impliqué dans les pneumonies aiguës (2-18% des cas). En revanche, il est souvent en cause dans les surinfections bronchiques,notamment lorsqu'il existe une broncho-pneumoathie chronique (BPCO, mucoviscidose). L'incidence des infections pulmonaires à H. influenzae chez l'enfant est probablement inférieure 2 %. Chez l'adulte, l'incidence est difficile à déterminer dans la mesure où l'infection respiratoire à H. influenzae est fréquemment associée à S. pneumoniae.
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| | | marie45310 Admin fondatrice
Date de naissance : 05/03/1954 Age : 70 Localisation : Epieds en beauce(loiret) Humeur : Je vais bien
| Sujet: Re: Bactéries des infections respiratoires communautaires Dim 14 Oct - 18:58 | |
| Physiopathologie des infections à H influenzae et immunité Haemophilus influenzae est une bactérie pathogène à multiplication extracellulaire, résistant à la phagocytose.
La 1ère étape est la colonisation du tractus respiratoire. Les bactéries adhèrent aux cellules épithéliales et au mucus et stimulent la production de mucus, d’ histamine, et de médiateurs pro-inflammatoires (Il-8, Il-6, TNF-α). Puis, les bactéries envahissent l’épithélium respiratoire et peuvent disséminer donnant des septicémies avec métastases.
Parmi les nombreux facteurs de virulence, il faut citer un lipo-oligosaccharide cytotoxique et ciliotoxique, stimulant la réponse inflammatoire, des adhésines ( fimbriales [Hia, Hap] et non-fimbriales [OMP2, OMP5, HMW1,HMW2]), une capsule polysaccharide anti-phagocytaire et les IgA protéases.
L’immunité anti-H influenzae est humorale, avec production d’anticorps anti-capsulaires et anti-adhésines et anti-oligosaccharides.
Ces anticorps sont protecteurs.
Après colonisation du nasopharynx, les souches capsulées sont rapidement éradiquées et remplacées par des souches persistantes sans capsule.
Épidémiologie des infections à H influenzae
H. influenzae est une bactérie de la flore commensale du pharynx strictement inféodée à l'homme qui est le seul réservoir connu. L'exposition à H. influenzae commence dès la naissance et la colonisation est généralement importante tôt au cours de l'enfance et persiste malgré la prise d'antibiotiques.
A l'âge adulte, environ 80 % des sujets sont porteurs sains de souches non-capsulées de H. influenzae.
Cette notion est essentielle car il est normal de l'isoler à partir d'un prélèvement des voies respiratoires supérieures Cependant seulement 3 - 5 % des personnes sont colonisés avec des souches capsulées donc virulentes, dont 2-4% à H influenzae b et 1-2% H influenzae b (a, c-f). La transmission interhumaine se fait l'inhalation de gouttelettes de salive ou par le contact direct avec des sécrétions contaminées. Parmi les 6 sérotypes capsulaires, le sérotype b est le plus fréquent et le plus pathogène. Les souches non-capsulées sont rencontrées dans les surinfections bronchiques, les otites et les sinusites. Les souches capsulées b sont responsables de méningites, épiglottites, arthrites septiques et pneumopathies. Les souches de sérotypes a, c-f sont rarement pathogènes.
D - Diagnostic des infections à H influenzae
Le diagnostic bactériologique d'infection respiratoire à H. influenzae repose sur l’isolement et l'identification de la bactérie à partir d'un prélèvement pulmonaire protégé afin d'éviter tout contamination par la flore commensale du pharynx. Devant une pneumopathie, l'isolement de H. influenzae dans le sang par hémoculture (rarement par ponction pleurale en cas d’épanchement pleural) permet d'impliquer la bactérie comme agent étiologique de l'atteinte du parenchyme pulmonaire. L’étude de la sensibilité aux antibiotiques permet d’observer qu’environ 30-40% des souches de H. influenzae produisent une B-lactamases type TEM-1 (90%) ou ROB-1 (10%) Il existe des souches résistantes à l’amoxicilline-acide clavulanique sans production de β-lactamases, par altération des PBPs (actuellement <1%). Les taux de résistances aux autres Augmentin®). Les autres antibiotiques habituellement actifs sont les céphalosporines de 2ème génération ( céfixime, cefpodoxime, céfuroxime) et de 3ème génération (céfotaxime, ceftriaxone) qui résistent aux β-lactamases, les macrolides (azitro-mycine, clarythromycine), une quinolone (chez L’adulte) ou le trimetoprime-sulfametoxazole (Bactrim®).
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