En fin de vie, la chimiothérapie nuirait à la qualité de vie

En fin de vie, la chimiothérapie nuirait à la qualité de vie

Dans les dernières semaines de vie, les traitements par chimiothérapies deviendraient préjudiciables pour les patients atteints de cancers incurables. Alors que la chimiothérapie ne rallonge pas significativement l'espérance de vie, elles nuirait même dans certains cas à la qualité de vie de patients encore capables d'agir au quotidien.

Par La rédaction d'Allodocteurs.fr, avec AFP

Rédigé le 24/07/2015



La chimiothérapie, prescrite en fin de vie, n'aurait pas de bienfaits cliniques, selon une étude publiée dans la revue JAMA Oncology le 23 juillet 2015. Pour examiner la relation entre le recours à la chimiothérapie et la qualité de vie à l'approche de la mort, ces chercheurs ont suivi 312 malades atteints d'un cancer généralisé pendant quatre mois avant leur décès. La majorité des patients étaient des hommes âgés en moyenne de 58,6 ans, et 10% d'entre eux avaient reçu une chimiothérapie dans les 30 derniers jours de leur vie.

L'étude a montré que la chimiothérapie ne contribuait pas à une amélioration de la qualité de vie pour les malades en phase terminale. Et elle détériorerait même le quotidien de ceux encore aptes à effectuer des tâches de la vie courante. Aux derniers instants de leur vie, les malades répondent finalement peu à la chimiothérapie, qui peut même avoir un effet toxique, indique l'étude. Elle ne permettrait pas non plus de rallonger l'espérance de vie de manière significative.
Privilégier les soins palliatifs et l'accompagnement

"Le but d'une chimiothérapie pour les patients avec un cancer incurable est de prolonger leur vie", explique l'étude. Selon les chercheurs, ces observations devraient pousser à modifier les directives émises par l'American society of clinical oncology (ASCO). Ces dernières recommandent la chimiothérapie à tout stade.

Cependant, généraliser ces nouvelles conclusions à tous les malades en fin de vie ne serait pas forcément le plus heureux. Dans un éditorial publié dans JAMA, les docteurs Charles Blanke et Erik Fromme de l'Université d'Oregon ont estimé qu'à ce stade "il ne serait pas souhaitable de modifier les directives de l'ASCO pour empêcher tous les malades en phase terminale d'un cancer d'avoir de la chimiothérapie et ce sans données irréfutables indiquant qui pourrait en bénéficier".

Ils ajoutent tout de même que "si un cancérologue suspecte qu'un malade est condamné dans les six mois, on devrait alors éviter un tel traitement" pour favoriser des soins palliatifs.

Source : Chemotherapy Use, Performance Status, and Quality of Life at the End of Life. H. Prigerson et al. JAMA Oncology, juillet 2015. doi:10.1001/jamaoncol.2015.2378

Le problème est que nos médecins français ont beaucoup de mal avec le mot palliatif, et veulent traiter la maladie coûte que coûte, en oubliant qu il y a un être humain à la place de la maladie. Dans certains hôpitaux ca évolue un peu mais il y encore du travail.

marie45310 a écrit:

Le problème est que nos médecins français ont beaucoup de mal avec le mot palliatif, et veulent traiter la maladie coûte que coûte, en oubliant qu il y a un être humain à la place de la maladie. Dans certains hôpitaux ca évolue un peu mais il y encore du travail.

pour mon malheur je viens de suivre des êtres très proches sur plusieurs hôpitaux, en soins palliatifs et je les ai accompagnés jusqu'au bout et je pense que votre jugement est trop dur, je dirais : dans beaucoup d'hôpitaux l'évolution est évidente et les familles (dont je fais partie) sont là pour en témoigner

Véronimo a écrit:

marie45310 a écrit:

Le problème est que nos médecins français ont beaucoup de mal avec le mot palliatif, et veulent traiter la maladie coûte que coûte, en oubliant qu il y a un être humain à la place de la maladie. Dans certains hôpitaux ca évolue un peu mais il y encore du travail.

pour mon malheur je viens de suivre des êtres très proches sur plusieurs hôpitaux, en soins palliatifs et je les ai accompagnés jusqu'au bout  et je pense que votre jugement est trop dur, je dirais : dans beaucoup d'hôpitaux l'évolution est évidente et les familles (dont je fais partie) sont là pour en témoigner

Peux etre que de ce coté la ça a évoluer , et c est tant mieux ,moi jai vécus ça en 2005 pour la mort de maman et c etait tres dur, il a fallus a plusieurs reprise supplier l infirmière de faire quelque chose , pour éviter quelle souffre pour partir en douceur, mais ce ne fut pas le cas , elle est partie dans d atroce douleurs

Je vous assure que cela a beaucoup changé et c'est une chance

perso on devrait avoir le choix de notre fin c'est notre vie a nous de décider .
j'ai dit a ma femme depuis longtemps que si mon état est catastrophique il est hors de question que l'on s'acharne sur moi.

jmp13015 a écrit:

perso on devrait avoir le choix de notre fin c'est notre vie a nous de décider .
j'ai dit a ma femme depuis longtemps que si mon état est catastrophique il est hors de question que l'on s'acharne sur moi.

Oui mais la c est autre chose , il suffis d avoir un papier sur sois qui stimule aucun acharnement thérapeutique

Hello
pardonnez moi d'arriver comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, mais là je trouve que vous dévier du sujet primaire et que vous vous diriger vers l'euthanasie qui est un vaste sujet, que l'on doit dissocier
Quant au choix de pouvoir décider de la fin de notre vie (cela concerne aussi l’euthanasie), c'est un principe qui ne peut se discuter qu'avec des athées
Les croyants généralement pensent que seul le démiurge de l'univers a ce droit.

01dom a écrit:

Hello,
pardonnez moi d'arriver comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, mais là je trouve que vous déviez du sujet primaire et que vous vous dirigez vers l'euthanasie qui est un vaste sujet, que l'on doit dissocier.
Quant au choix de pouvoir décider  de la fin de notre vie (cela concerne aussi l’euthanasie), c'est un principe qui ne peut se discuter qu'avec des athées.
Les croyants généralement pensent que seul le démiurge de l'univers  a ce droit.

correction orthographique (conjugaison)

La chimio est très rentable pour les labos qui la fabriquent !
Ils n'ont pas intêret à l'arrêter.
Esperons que cela évolue malgré tout

certes mais elle est nécessaire dans certain cas