Emphysème sévère : un traitement prometteur à Québec
Un traitement testé depuis un an et demi à l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ) pour les personnes souffrant d'emphysème sévère suscite beaucoup d'espoir. Les patients qui s'y sont prêtés jusqu'à maintenant constatent une diminution de l'essoufflement et une hausse de leur tolérance à l'effort.
C'est le cas de Roger Monger. Avant ce traitement expérimental, il avait perdu tout espoir. « Je me donnais à peine deux ans à vivre. Ça, c'était le gros maximum. Je me serais laissé aller s'il ne m'arrivait pas ce qui m'est arrivé. Ça, c'est sûr [...] C'est trop souffrant », raconte-t-il.
« M. Monger aurait pu décéder en dedans de trois à cinq ans, c'est une possibilité. Il était rendu suffisamment grave pour penser que sa durée de vie serait compromise », fait remarquer François Maltais, pneumologue à l'IUCPQ.
François Maltais, pneumologue à l'IUCPQ, en compagnie de Roger Monger. Depuis 18 mois, l'IUCPQ teste un nouveau traitement dans le cadre d'une étude internationale. La procédure consiste à introduire un implant à l'intérieur du poumon à l'aide d'un tube, en passant par la bouche ou le nez.
« L'objectif qu'on poursuit avec ces implants-là, c'est de dégonfler le poumon, de rapetisser le volume des poumons pour faire en sorte que notre patient puisse respirer de façon plus confortable », explique François Maltais.
Roger Monger a été le premier patient de l'étude à bénéficier de cette nouvelle technologie.
Ses radiographies démontrent une différence significative avant et après l'intervention. « C'est merveilleux! Ça me sauve la vie », lance-t-il.
« Je n'aurais même pas fait deux minutes de vélo avant les implants [...] Là, je vais en faire une heure et demie! »
— Roger Monger « Non seulement il a gagné des années, mais il a gagné de la qualité de vie [...] On est très enthousiasmé par cette avenue de traitement », se réjouit François Maltais.
Il faudra attendre encore quelques mois avant de connaître les résultats définitifs de l'étude. S'ils s'avèrent positifs, l'IUCPQ espère rendre le traitement disponible le plus rapidement possible.
L'emphysème touche plus de 700 000 Canadiens. Il s'agit d'une maladie chronique causée principalement par le tabagisme, qui entraîne une respiration plus difficile.
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