Poumon artificiel. Des Français ont mis au point un organe portatif
Il y avait le cœur artificiel, voici le poumon. Cette révolution médicale a été annoncée par une équipe française du Centre chirurgical Marie-Lannelongue (Hauts-de-Seine).
Grâce à un financement de 5 millions d'euros, ces chercheurs vont bientôt pouvoir développer ce poumon artificiel. Ils promettent même les premières implantations dans moins de cinq ans. C'est que révèle notre confrère
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Une ceinture sous la poitrine
Oubliez le cœur artificiel à implanter à la place du vrai cœur malade. Pour le poumon, pas besoin de chirurgie, pas besoin non plus de retirer le ou les poumons malades.
En fait, il s'agit d'un troisième organe… qui ne ressemble pas du tout à un poumon : ce sera un dispositif portatif, qui ne sera donc pas implanté dans le corps, mais ressemblera sans doute une sorte de ceinture sous la poitrine.
Cette machine va faire le travail du poumon malade, c'est à dire envoyer dans le cœur du sang chargé d'oxygène. Dans la ceinture autour du thorax, il y aura donc une batterie et l'oxygénateur. L’ensemble du dispositif sera relié au cœur par une sorte de tube, une petite canule placée dans une artère au niveau du cou.
Un tri au niveau du cœur
« La canule est la seule chose qui va rester à l’intérieur du corps », explique le professeur Olaff Mercier qui dirige ce projet au centre chirurgical Marie-Lannelongue.
« Elle va pénétrer à la base du cou et va aller jusque dans le cœur au niveau de la partie droite pour prendre le sang sans oxygène et au niveau de la partie gauche pour redonner du sang avec l’oxygène ».
L’objectif de ce poumon artificiel n’est pas de remplacer la greffe de vrai poumon.
La cible de ce dispositif, ce sont justement les patients, insuffisants respiratoires très graves, qui ne peuvent pas bénéficier d'une greffe de poumon car trop âgés ou trop fragiles.
On estime à 10 000 le nombre de patients traités pour insuffisance respiratoire, chaque année en France.