Glad Membre
Date de naissance : 06/10/1960 Age : 63 Localisation : Le blanc mesnil Humeur : "J'aimerais que chacun comprenne qu'il ne peut compter que sur lui-même, qu'il est responsable de sa personne, que le corps dont il dispose doit être géré comme n'importe quel autre bien." Dr Kousmine.
| Sujet: Dans l’ombre d’ACOS (« Asthma-COPD Overlap Syndrome ») ou l’éosinophile « super-star » Mar 6 Oct - 7:44 | |
| Dans l’ombre d’ACOS (« Asthma-COPD Overlap Syndrome ») ou l’éosinophile « super-star » Par Arnaud BOURDIN Ce début de congrès européen impressionne par la foule qui se presse dans les allées du gigantesque palais des congrès d’Amsterdam qui nous accueille. Les salles sont grandes et bien remplies, les halls garnis de rangées de posters à perte de vue. Il est toujours aussi passionnant de se presser dans ces allées pour discuter chaque donnée, chaque hypothèse, jusqu’au moindre petit « p ».
Du point de vue clinique, la prise en charge des bronchopathies chroniques reste relativement stéréotypée depuis 20 ans, ciblant majoritairement l’inflammation bronchique. Quelque part, la plus faible valeur ajoutée des traitements pharmacologiques dans la BPCO laissait entendre qu’il s’agissait d’une inflammation peu sensible aux stéroïdes, voire que c’était finalement une maladie bien peu inflammatoire. Le concept actuel est de réduire les problèmes non plus à des questions nosologiques équivalentes à des guerres de chapelle mais plutôt à ré-identifier les pathologies non pas par leur histoire mais par l’homogénéité de réponse aux traitements.
Ainsi, si les anticorps anti-IL-5 bloquent efficacement l’inflammation éosinophilique caractéristique de l’asthme – et le premier sera vraisemblablement très prochainement commercialisé – , on commence à communiquer sur l’inflammation éosinophilique dans la BPCO. Et, bien sûr, les anti-IL-5 sont actuellement testés également dans cette indication. Revient alors planer au-dessus de ce spectre couvert par les bronchopathies chroniques l’ombre d’une nouvelle entité, l’ACOS. J’aurais dû parler d’OVNI, car la définition de l’ACOS n’existe toujours pas. Il s’agirait de revenir à une partie à trois et non à deux, et avec autant de formes frontières en plus. La plus grande prudence se lit dans les colonnes du New England Journal of Medicine, paru juste avant l’ouverture du congrès, où les auteurs incitent à ne pas se ruer sur le concept trop rapidement.
Comme si la vraie révolution – c’est-à-dire redéfinir les bronchopathies chroniques par la réponse au traitement, ou par la physiopathologie –, arrivait beaucoup trop tôt. Mais elle arrivera, et probablement sans ACOS. Car les thérapies ciblées coûtent cher, trop cher pour ne pas imposer un biomarqueur compagnon limitant le risque de prescriptions inutiles. En attendant, vous pouvez compter les éosinophiles… La lettre du pneumologue | |
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