Séquestration pulmonaire : Définition
De façon générale la séquestration est le terme désignant la formation d'un séquestre c'est-à-dire la partie d'un organe ou, si l'on préfère d'un morceau mort (nécrosé dévitalisé) d'organe que l'on appelle le séquestre, formation associée à son emprisonnement. En ce qui concerne le poumon la séquestration de cet organe se caractérise par une vascularisation (irrigation sanguine) anormale touchant tout ou partie de cet organe.
La séquestrectomie (en anglais sequestrectomy) consiste à retirer (ablation) un séquestre.
Le terme séquestration splénique est utilisée pour caractériser l'hypersplénisme c'est-à-dire un sang vide, une moelle osseuse pleine et la rate augmentée.
On distingue deux types de séquestration pulmonaire :
•Intralobaire de Huber et Muller. Elles sont incluses dans le tissu pulmonaire de soutien proprement dit c'est-à-dire le parenchyme pulmonaire. Habituellement le tissu pulmonaire est recouvert et protéger par une membrane pleurale : la plèvre pulmonaire. Au cours de cette pathologie ce type de séquestration pulmonaire ne possède pas de revêtement pleural propre.
•Extralobaire mis en évidence par Rokitansky et Rektorzick en 1871. Ce type de séquestration pulmonaire est complètement isolé du poumon.
On constate que la vascularisation, au cours de cette affection, se fait par une artère provenant directement de l'aorte qui est l'artère la plus grosse de l'organisme ou par l'une de ses collatérales c'est-à-dire une branche naissant de l'aorte et dont le trajet est presque parallèle à celle-ci. À ceci s'associe la formation de kystes apparaissant dans le territoire en question, territoire isolé de la petite circulation et du tissu bronchique c'est-à-dire du tissu permettant les échanges gazeux (circulation-sanguine-oxygène-gaz carbonique-circulation sanguine).
Ce type de pathologie, le plus souvent latente, ne se révèle qu'après la survenue d'une infection des kystes bronchiques.