marie45310 Admin fondatrice
Date de naissance : 05/03/1954 Age : 70 Localisation : Epieds en beauce(loiret) Humeur : Je vais bien
| Sujet: L’électrostimulation dans la réhabilitation des patients BPCO sévères : pertinence ou facétie ? Mar 11 Sep - 17:09 | |
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L’électrostimulation dans la réhabilitation des patients BPCO sévères : pertinence ou facétie ?
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Les atteintes musculaires et la dyspnée au décours d’une exacerbation sont telles que certains patients BPCO ne peuvent pas suivre un programme classique de réentraînement à l’effort, basé sur des activités globales (marche, ...). Des stratégies alternatives comme l’électrostimulation pourraient être envisagées pour initier le réentraînement le plus tôt possible, rompre le cercle vicieux de l’exacerbation et améliorer le pronostic vital de ces patients. Cinq études randomisées avec groupe témoin ont analysé les effets de l’électrostimulation chez les BPCO. Elles montrent que cette technique est non dyspnéisante et bien tolérée par les patients quelle que soit leur sévérité et qu’elle pourrait améliorer la fonction musculaire périphérique, la tolérance à l’effort, la dyspnée et la qualité de vie des BPCO. Ces premiers résultats semblent indiquer que l’électrostimulation a probablement sa place dans la réhabilitation respiratoire. Nous pensons qu’elle pourrait être proposée comme une alternative au réentraînement classique pour les BPCO en perte d’autonomie au décours d’une décompensation. Toutefois, d’autres études plus larges et standardisées sont nécessaires pour confirmer les bénéfices cliniques et fonctionnels de cette technique, en comprendre les mécanismes sous-jacents et définir des indications thérapeutiques précises. Introduction. ― Les atteintes musculaires et la dyspnée au décours d'une exacerbation sont telles que certains patients BPCO ne peuvent pas suivre un programme classique de réentraînement à l'effort, basé sur des activités globales (marche, ...). Des stratégies alternatives comme l'électrostimulation pourraient être envisagées pour initier le réentraînement le plus tôt possible, rompre le cercle vicieux de l'exacerbation et améliorer le pronostic vital de ces patients. Littérature. - Cinq études randomisées avec groupe témoin ont analysé les effets de l'électrostimulation chez les BPCO. Elles montrent que cette technique est non dyspnéisante et bien tolérée par les patients quelle que soit leur sévérité et qu'elle pourrait améliorer la fonction musculaire périphérique, la tolérance à l'effort, la dyspnée et la qualité de vie des BPCO. Conclusions. ― Ces premiers résultats semblent indiquer que l'électrostimulation a probablement sa place dans la réhabilitation respiratoire. Nous pensons qu'elle pourrait être proposée comme une alternative au réentraînement classique pour les BPCO en perte d'autonomie au décours d'une décompensation. Toutefois, d'autres études plus larges et standardisées sont nécessaires pour confirmer les bénéfices cliniques et fonctionnels de cette technique, en comprendre les mécanismes sous-jacents et définir des indications thérapeutiques précises | |
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marie45310 Admin fondatrice
Date de naissance : 05/03/1954 Age : 70 Localisation : Epieds en beauce(loiret) Humeur : Je vais bien
| Sujet: L’électrostimulation dans la réhabilitation des patients BPCO Mar 11 Sep - 17:33 | |
| I VIVODTZEV – Chest 2012 ; 141 :716-725 A. COUILLARD et C. PREFAUT ont proposé une revue générale , de l’électrostimulation dans la réhabilitation des patients BPCO sévères basée sur cinq études randomisées. Ces études concernent des populations de patients diverses et des méthodes différentes interdisant une méta analyse. Les patients BPCO présentent une diminution de 20 à 40 % de la force du quadriceps (atrophie des fibres oxydations lentes) et de 30 à 70% de l’endurance (réduction des fibres musculaires stimulation clinical trial) proposent une étude contrôlée, double aveugle en groupes parallèles sur les effets fonctionnels et musculaires de l’électrostimulation (ES) des muscles du mollet et du quadriceps, 5 jours par semaine pendant 6 semaines à domicile, chez 22 patients BPCO sévères : groupes ES n=12, VEMS 34±3% prédit et groupe S simulé n=8, VEMS 30±4% prédit. A l’inclusion, les paramètres mesurés étaient : mesures anthropométriques, fonction respiratoire, cytokines pro inflammatoires (IL-6, TNF-α et PCR), hormone de croissance (IGF-1), surface de section de la cuisse et du mollet, force et endurance du quadriceps et test d’endurance de la navette. Chez 17 patients, une biopsie du quadriceps a permis d’évaluer les voies de l’IGF-1/AKT (voie de l’hypertrophie des muscles) et de l’ubiquitine-protrasome (mécanisme de dégradation des protéines), le type de fibres musculaires, la capillarisation et les activités enzymatiques. Les sessions d’entrainement musculaire par ES duraient 35 min pour le quadriceps et 25 min pour le mollet, simultanément au niveau des deux membres. Les paramètres d’électrostimulation étaient pour le groupe ES : fréquence 50Hz, durée 400µs et cycle 6s/16s, pour le groupe S : fréquence 5Hz, durée 100µs et mode continu. Résultats
Dans le groupe ES, l’intensité du courant a été augmenté de 20±4mA au départ à 31±10mA à la fin des six semaines (p<0.001) ce qui correspond à 13±11% de la contraction maxima volontaire. Comparé au groupe S, le groupe ES a montré une augmentation significative de 6±2% (p<0.05) de la surface de section des muscles de la cuisse et du mollet et la force de l’endurance du quadriceps ont augmenté respectivement de 11±5% et 37±14% (p<0.003), proportionnellement à l’augmentation de l’intensité du courant pour la force du quadriceps. Le test d’endurance de la navette a augmenté de 174±72m dans le groupe ES et 5±27m dans le groupe S (p=0.08), variations corrélées à la surface de section des muscles. Chez 6 patients, la distance de marche ne s’est pas améliorée, l’intensité de la contraction de ces non répondeurs pendant l’ES n’était que de 5±3% vs 22±9% de la contraction maxima volontaire chez les répondeurs. Il n’a pas été observé de différence significative des taux de médiateurs de l’inflammation entre les groupes mais bien que non significatif, l’IGF-1 tend à être préservée dans le groupe ES et réduite dans le groupe S. La voie anabolique musculaire était stimulée dans le groupe ES et réduite dans le groupe S (p7056K phosphorylé) sans modifications de l’AKT phosphorylé. La voie catabolique (protéine atrogine-1) était réduite dans le groupe ES seul. Enfin, il n’a pas été observé de modification significative du type de fibres musculaires, d’activité enzymatique ou de la capillarisation. Conclusion
Stimulé à l’aide de l’appareil Rehab4-pro (Cefar Suède), on observe une augmentation de la masse musculaire et une amélioration de la capacité fonctionnelle propositionnelle à l’intensité de l’entrainement avec amélioration de la force musculaire. Le travail suggère une réduction de la dégradation des protéines musculaires et une synthèse protéinique favorisée. L’amélioration observée est due à des modifications structurelles du muscle et à un rééquilibre de la balance anabolisme/catabolisme en faveur de l’anabolisme. Le principal bénéfice de ES est lié à la croissance du muscle et à son renforcement (force et endurance) mais certains patients ne tolèrent pas l’augmentation de l’intensité de stimulation et, les non répondeurs, ne sont pas candidats à ce réentrainement [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien][Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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