Tabagisme. Outre les risques accrus de cancers des voies respiratoires, d’infections pulmonaires et/ou de sensibilité allergique, l’exposition précoce aux produits du tabac atteint les artères et le Personnalise
Le tabagisme passif précoce augmente les risques cardiovasculaires à l’âge adulte
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Fumer devant vos enfants augmente l’incidence des maladies cardiovasculaires lorsque ces derniers seront adultes. Dès lors que l’exposition à la fumée de
survient pendant l’enfance, le risque de maladies cardiovasculaires augmente à l’âge adulte viennent de confirmer les auteurs d’une étude américaine publiée dans Circulation, le journal de l’American heart association.
Ainsi les petits dont les parents et/ou l’entourage fumaient en leur présence sont – une fois adulte - plus sujets à l’hypertension artérielle (HTA), l’angine de poitrine, l’hypercholestérolémie, les maladies coronariennes ou encore la thrombose.Ce risque est accru comparé aux enfants dont les parents ne fument pas.
Dépister le tabagisme
Pour le prouver, les chercheurs ont suivi des enfants entre 1980 et 1983. Entre 2001 et 2007, soit une vingtaine d’années plus tard, tous ont été soumis à un suivi par échographie carotidienne. Puis en 2014, les chercheurs ont analysé des échantillons urinaires prélevés en 1980. Après décongélation, ces derniers ont pu mettre en évidence le risque d’inhalation passive grâce à l’analyse du taux de cotinine. Issu de la nicotine dégagée par la fumée du tabac, ce métabolite constitue en effet un marqueur biologique fiable d’une exposition au tabac, qu’elle soit passive ou active.
Résultat, le taux de cotinine était logiquement plus élevé parmi les enfants exposés au tabagisme parental. Chez ces derniers, le risque de présenter des plaques carotidiennes était alors multiplié par 1,7 ! Certes, d’autres facteurs évitables (sédentarité, alimentation, tabagisme développé à l’âge adulte...) jouent un rôle dans la survenue des maladies cardiovasculaires. Mais pour les prévenir, il est essentiel d’éloigner les petits de toute émanation tabagique rappellent les chercheurs.
En plus de ses innombrables effets délétères, le tabagisme passif augmenterait également le risque d’admission à l’hôpital chez les enfants. Notamment parmi ceux souffrant d’un asthme ou d’une maladie respiratoire. Des études ont par ailleurs montré par exemple que la fumée de tabac pouvait endommager leur audition. Les conséquences du tabagisme passif pour le jeune enfant sont parfois génératrices de handicaps lourds, voire dramatiques. S’y ajoutent les risques de troubles du comportement.
Le tabac, 17 cancers à lui tout seul !
Premier facteur de risque évitable de cancers en France, le tabac est responsable de près de 30% des décès par cancer. Au total, il est à l’origine de 44000 décès chaque année. Un serial killer bien identifié. Et pourtant les chiffres restent toujours aussi alarmants.
Cigarette,
aromatisée, cigarillo, cigare, pipe, tabac à rouler, chicha... Le tabac sous toutes ses formes peut être à l’origine d’un cancer. Sans oublier bien entendu le tabagisme passif. Ce dernier a en effet été identifié comme un facteur de risque à part entière. En France, il serait responsable de 1 100 décès chaque année, dont 150 par cancer du poumon. Sans oublier que les enfants de fumeurs sont exposés aux risques d’infections respiratoires, de maladies cardiovasculaires et de cancer du poumon.
Au total, plus de 4 000 produits chimiques sont présents dans une
. Et plus d’une soixantaine ont été reconnus par le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’OMS (Lyon) comme cancérigènes : benzène, arsenic, chrome, goudrons. Voilà pourquoi le tabac est à lui seul impliqué dans plus de 80 % des cancers du poumon, 75 % des tumeurs touchant le larynx et 50 % des cancers de la vessie. Au total, les produits inhalés sont de puissants cancérogènes incriminés dans le développement de 17 localisations différentes : cancers des voies urinaires, du rein, du col de l’utérus, de l’ovaire, du côlon, du rectum et de l’estomac, certaines hémopathies et même du cancer du sein.
Chirurgie
En plus d’augmenter le risque de cancers et de maladies cardiovasculaires, les produits du tabac ralentissent la cicatrisation cutanée. C’est pourquoi un sevrage tabagique est fortement recommandé avant toute intervention chirurgicale. Objectifs : limiter au maximum les complications infectieuses post-opératoires, favoriser le bon déroulé du processus de cicatrisation et donc réduire le temps d’hospitalisation.
Si vous devez vous faire opérer prochainement et que vous fumez, n’hésitez pas à en informer votre anesthésiste, votre chirurgien et/ou un tabacologue afin de mettre en œuvre un sevrage progressif. À noter que la recommandation de sevrage avant opération vaut également en cas d’intervention non programmée, même sans anticipation.