Vague de
: quel impact sur notre santé
Par AFP - Mis à jour le 19/09/2017 à 14:38 Publié le 19/09/2017
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Le
est très consommateur d'énergie. Lorsqu'on a des températures inférieures à zéro comme c'est le cas actuellement, la différence avec la température normale du corps (37 degrés) est de l'ordre de 40 degrés, et il faut alors beaucoup d'énergie pour se réchauffer. Même lorsqu'on est en bonne santé, on ne peut pas survivre très longtemps lorsqu’on est exposé à des températures très basses, comme le montrent chaque année des cas d'hypothermies mortelles.
Est-ce que le
tue les virus ?
Non, bien au contraire, il favorise la transmission des infections, précise le Pr Frédéric Lapostolle, professeur de médecine d'urgence, qui travaille au Samu 93. La grippe comme les autres infections virales ou bactériennes surviennent surtout en hiver.
Que se passe-t-il chez les personnes vulnérables ?
Ces personnes réagissent moins bien face au
, mais également face au chaud. Mais ce sont surtout les infections virales favorisées par le
qui risquent d'aggraver leur état et d'entraîner des complications nécessitant des hospitalisations, comme c'est le cas actuellement avec l'épidémie de grippe.
Chez des personnes souffrant déjà de pathologies cardiovasculaires ou respiratoires, "c'est souvent la goutte d'eau qui fait déborder le vase", relève le Pr Lapostolle. Les nourrissons sont également à risque parce que leur système de régulation de température est encore immature, rappelle de son coté la Direction générale de la santé (DGS).
Quelles sont les précautions à prendre par grand
?
Les activités extérieures doivent être limitées chez toutes les personnes vulnérables, "sauf nécessité impérative", rappelle la DGS.
Pour les tout-petits, il est conseillé de ne pas les mettre dans un porte-bébé qui risque de comprimer leurs jambes mais plutôt de les transporter dans les bras, un landau ou une poussette afin qu’il puisse bouger régulièrement pour se réchauffer.
Les personnes en bonne santé peuvent continuer à avoir une activité physique à condition de s'échauffer et de s'efforcer de respirer par le nez et non par la bouche, comme c'est en généralement le cas lorsqu'on fait un effort, relève le Dr Hervé Pegliasco, pneumologue à Marseille. Le nez, explique-t-il, permet de réchauffer l'air, ce qui est particulièrement important chez les gens sensibles à l'air
comme les asthmatiques mal stabilisés auxquels il conseille deux bouffées de bronchodilatateur avant de se lancer dans une activité extérieure.
Est-ce que la pollution peut aggraver les effets du
?
Il y a souvent une conjonction entre le
et la pollution parce qu'on chauffe alors davantage et que le chauffage est une cause importante de pollution, rappelle le Pr François Chabot, chef du service de pneumologie au CHU de Nancy. Le
, ajoute-t-il, favorise le développement des maladies infectieuses et la pollution aggrave les symptômes, en exacerbant des maladies respiratoires comme l'asthme ou la bronchite chronique grave (BPCO).
Quels sont les autres risques liés au
?
Parmi les autres risques liés au
se trouve d'abord l'intoxication au monoxyde de carbone due à des appareils de chauffage défectueux ou mal réglés, qui tuent chaque année plusieurs dizaines de personnes.
Le monoxyde de carbone est un gaz "traître" parce qu'il est "quasi indétectable" et que les symptômes de l'intoxication peuvent faire penser à une gastroentérite, souligne le Pr Lapostolle. Le monoxyde de carbone se fixe sur l'hémoglobine et prend la place de l'oxygène, ce qui aboutit à ce que le cœur ou le cerveau ne soit plus oxygénés. Le traitement consiste à donner de l'oxygène, voire à placer le patient dans des caissons hyperbares dans les cas les plus graves.
L'autre risque est l'incendie domestique qui survient plus facilement en hiver et touche surtout les populations les plus défavorisées, note le Pr Lapostolle.