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 Faire face aux envies de fumer

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marie45310
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MessageSujet: Faire face aux envies de fumer   Faire face aux envies de fumer EmptyJeu 19 Avr - 17:12

Faire face aux envies de fumer


Besoin de fumer : la dépendance physique

À défaut de modèle scientifiquement établi, nous avons supposé ici que seule la nicotine induit et entretient la dépendance physique. Il serait plus exact d'écrire que c'est un cocktail de produits psychoactifs contenus dans le tabac qui l'entraîne. Au grand dam des marchands de nicotine pharmaceutique, qui est pour cette raison inefficace, cette hypothèse est fausse . Les timbres transdermiques (patchs) de nicotine ne créent pas de dépendance.

Fumer du tabac stimule et relaxe

La fumée du tabac stimule le système cérébral et notamment le système de récompense, celui qui nous fait éprouver du plaisir à des comportement vitaux comme manger ou faire l'amour. Elle compense un sentiment d'apathie : ainsi la récidive s'ensuit parfois de moments d'ennui ou de déprime. Le tabac a aussi un petit effet stimulant sur les muscles et est un facteur d'éveil : ceci est connu des chauffeurs routiers aux longues heures de trajet.

Par un mécanisme assez paradoxal, la cigarette relaxe tout en stimulant. En réalité, quand on analyse avec détail les effets du tabagisme,
quelles que soient les circonstances ils semblent à tout moment soulager le fumeur dépendant ; c'est la raison pour laquelle :
Il y a donc toujours une bonne excuse pour fumer quand on est dépendant

Le plaisir à fumer est : mini et le déplaisir à ne pas pouvoir fumer : maxi
Avez-vous remarqué que l'évocation du 'plaisir' qu'il y a à fumer est d'autant plus fréquente que la personne qui l'affirme n'est pas dépendante ?
Si vous lisez cet article, il est probable que la période pendant laquelle le plaisir justifiait la consommation soit depuis longtemps reléguée dans un passé lointain...

En outre, si le tabagisme apporte quelques effets positifs (stimulation, relaxation, concentration, occupation...), l'absence de ces sensations est très rarement le facteur de récidive après l'arrêt (5 à 10 % des cas selon les études). En ce sens le tabac n'est pas une 'drogue'.




La nicotine est un produit psychoactif dont e manque est - physiquement - imperceptible.
L'impossibilité de fumer du tabac se manifeste par une tension que le fumeur régulier connait bien et qu'il lui est désagréable de ne pas compenser durant la période dite de sevrage. Il n'a aucun doute sur son emprise sans cependant ressentir de douleur physique localisée dans le corps Nous n'avons pas de sensation de douleur due au manque de nicotine dans le cerveau : des messages sont cependant émis afin que cette souffrance interne, assimilée à un besoin vital, soit rapidement gommée par un apport de tabac.





Il est plausible et avantageux d'accepter que
fumer ne provoque pas de réel 'plaisir' mais soulage d'un
'déplaisir'.
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Nicostat : un mécanisme automatique de régulative



Pourquoi ce déplaisir ? Parce que le système cérébral a été très régulièrement arrosé de produits psycho-actifs depuis une première fois et qu'à chaque fois ils sont rapidement éliminés. Leur taux dans le sang est passé en dessous d'un seuil 'de confort'. Ce seuil de confort est propre à chacun et peut aussi varier suivant les circonstances, suivant que l'on est fortement stimulé ou pas (par ex. lors de fête).
En devenant dépendant, tout se passe comme si le fumeur installe un régulateur automatique de la présence de nicotine dans le cerveau, créant une fonction vitale nouvelle. Le thermostat étant un régulateur de température nous appelons par analogie cette fonction : 'nicostat'.
Il est généralement admis que l'on a perdu la liberté de fumer dès lors que l'on fume quotidiennement, ne serait-ce qu'une seule fois : on s'est alors fabriqué un nicostat cérébral.

Une fois la dépendance installée, le besoin de fumer est similaire à une fonction vitale que la volonté ne peut durablement contrôler ;



    • La journée de veille s'écoule en alternant périodes de confort nicotinique et périodes de manque. Le manque induit un déplaisir qui est soulagé par une nouvelle consommation ;
    • La nicotine est rapidement du sang : sa concentration dans le sang est divisé par deux en deux heures ;
    • la dépendance est une caractéristique binaire : la présence ou non du nicostat. Chez les personnes à seuil de confort élevé, le nicostat réclame dès l'éveil une titration de nicotine ; d'autres peuvent attendre plusieurs heures, voire jusqu'au soir. Elles sont aussi "dépendantes", seule la fréquence de consommation varie...
    • Comme une veilleuse ne réveille pas le fumeur dépendant durant son sommeil : l'intensité du signal est - constamment - faible. la fréquence du signal décroit rapidement durant le sevrage, son intensité restant inchangée.



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Le fonctionnement du nicostat

Distinguons pour commencer trois phénomènes indépendants :
durée d'émission d'un signal du nicostat


  • la modulation des signaux, et
  • la durée de son fonctionnement automatique (ses réserves).

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Le signal d'une 'envie' de fumer dure une minute

Considérons la durée d'émission du signal signifiant : "il faut que je fume". Comme une sonnerie à l'école, la durée de cette pensée se compte en secondes, au maximum une (1) minute.

En moins d'une minute, le cerveau passe à une autre configuration mentale, ce qu'il fait automatiquement sans que l'on sache bien en contrôler le débit. Sans rien faire, une 'envie' passe vite si on ne fait pas de fixation dessus après en avoir pris note (elle reviendra un peu plus tard, comme la sonnerie
à l'école...).

Le cerveau est modulé en fréquence et non en amplitude

Il y a deux façons de moduler un signal radio : en fréquence (FM) et en amplitude (AM). Le cerveau fonctionne en modulation de fréquence. Cela veut dire que quand on a le sentiment que l'envie de fumer devient intolérable, ce n'est pas l'intensité du signal qui varie mais sa fréquence. Et cette fréquence diminue rapidement dès que l'on cesse l'approvisionnement en nicotine (en fumant ou via des apports pharmaceutiques


Sans nicotine, le nicostat finit par se mettre en veille


Combien de temps la batterie du nicostat fonctionne t-elle ? Nous disons trois semaines, comme Freud - fumeur notoire de cigares - le rapporte dans la correspondance à son médecin En moins de trois semaines sans fumer et sans aucun apport de nicotine sous quelque forme que ce soit, le nicostat se met en mode veille : il restera en mode veille aussi longtemps que l'on ne le 'rallumera' pas, comme un équipement électrique. Le 'besoin' de fumer a disparus



Attention : une seule bouffée suffit pour le réactiver, et pour tout le monde. Certains s'amusent à le tester : mauvais pioche, la rechute est automatique, car le nicostat est une fonction automatique, câblée comme du 'hardware' dirait-on en informatique. Pour filer l'analogie, le nicostat ne se déprogrammera qu'à son dernier souffle, ce n'est pas un logiciel

Une fois le nicostat mis en veille, c'en est définitivement fini des envies de fumer liées à la dépendance physiologique.
Environ cinquante signaux à laisser passer

Distinguons deux horizons de temps du besoin physique de fumer

  1. l'envie immédiate, due à un besoin de stimulation cérébrale durant quelques secondes
  2. l'autonomie du nicostat, deux à trois semaines après l'arrêt.
Combien de signaux se manifesteront-ils durant ces trois semaines du sevrage physique ? Si l'on a accepté sereinement et librement d'arrêter de fumer, il ne se crée pas d'obsession et le cumul du nombre de signaux dus à la dépendance physique nommés improprement mais couramment 'envies') est de l'ordre de la cinquantaine. Cinquante 'envies' de fumer à laisser passer, la plupart durant la première semaine : ceci est très peu. Il suffit de prendre son mal en patience, d'autant que l'on a mal nulle part !

Chaque 'envie' qui passe nous rapproche de la fin du sevrage. Au-delà de trois semaines, il n'y a plus de 'besoin' de fumer, seules surviendront ce que nous allons nommer des 'tentations' de fumer.
La tentation de fumer : la dépendance psychologique



L'immense majorité des récidives intervient au-delà de trois semaines et parfois sans raison connue. C'est parce que d'autres phénomènes interviennent : l'empreinte de la dépendance physique et les évocations du plaisir à fumer.
L'empreinte de la dépendance physique

Il convient d'accepter que la nicotine est très appréciée par notre cerveau, par le système neurochimique dit 'de récompense' notamment et celui de gestion de nos humeurs. Dès les toutes premières cigarettes, le souvenir de ces effets se grave physiquement en mémoire, résultant en un découplage de régulations cérébrales. Quelques cigarettes y suffisent : ainsi un jeune fumeur sur deux à 15 ans affirme avoir déjà échoué à une tentative d'arrêt. La nicotine est plus accrocheuse que l'héroïne ou la cocaïne !

Les personnes devenues dépendantes garderont cette empreinte cérébrale tout le restant de leurs jours : ce souvenir est aussi indélébile que son premier amour. C'est la raison pour laquelle il n'est pas possible de revenir à la situation d'avant la dépendance, où l'on aurait pu apprécier le goût d'un cigare ou d'une cigarette particulière.




Le tabagisme n'est pas une maladie dont on peut guérir mais résulte
d'une dépendance qui restera présente même après des décennies d'abstinence.
On se souvient toute sa vie de son premier amour. Pas de rémission possible, parce que le nicostat est une fonction automatique persistant en mémoire : la volonté ne peut commander à cet automatisme dès lors qu'il est entretenu, pas plus que l'on ne peut s'empêcher de faire battre son cœur ou respirer

.
La pensée à la cigarette


Va t-on pour autant vivre des années avec une frustration latente, celle de ne plus avoir la liberté de fumer ? Liberté que l'on a définitivement perdue bien avant de s'en rendre compte, possiblement dans les trois mois de la toute première cigarette ? C'est précisément cette frustration qui est la cause de beaucoup de difficultés, et notamment d'une compensation alimentaire.

Prenons une image : gourmand, nous passons le long la vitrine d'un bon pâtissier. Les produits présentés font envie : on mangerait bien un gâteau, même sans faim, juste pour la gourmandise. Cette tentation est l'idée que l'on aurait du plaisir à déguster une pâtisserie appétissante, plaisir associé à nos souvenirs d'expériences similaires.

L'envie de fumer survient lors d'une circonstance où notre état d'âme est perturbé : le seuil de confort senti via le nicostat est celui du bien-être, de la sérénité. L'évocation du plaisir de fumer est souvent associée - et confondue - avec le contexte agréable dans lequel on a fumé par le passé, lors de moments festifs par exemple, ou la pause café. La cigarette a aussi marqué le cerveau de l'information que fumer procurait du plaisir : non, pas du plaisir forcément mais, très vite on l'a vu, la sensation de soulagement d'un déplaisir. Un 'plus'.

Dans certaines circonstances, notamment lors d'émotions vives, le cerveau activera ce souvenir et génèrera une désir de cigarette. Cette tentation est purement mentale, comme précédemment de désir de pâtisserie n'était pas liée à une faim à assouvir, mais juste l'idée que ce serait agréable. Cette tentation est une pensée et peut être traitée comme telle : la chimie, les béquilles médicamenteuses n'y peuvent rien, à moins d'un traitement palliatif à vie.





Les besoins de fumer liés au soulagement du déplaisir et une tentation se traitent de la même et unique façon :
les accepter et faire avec.
Passées les trois premières semaine, le besoin de fumer (dépendance physique) étant mis en veille, il ne saurait y avoir compensation d'un déplaisir ! Au-delà et pendant des années se manifesteront occasionnellement des 'tentations' qui ne sont que des idées fugaces. Le désir est l'idée l'on éprouverait un plaisir en adoptant un comportement, avec cette nuance que dans le cas de la cigarette ce n'est pas d'un plaisir significatif dont on doit s'abstenir mais surtout de la compensation d'un déplaisir... passé.

Note : les non-fumeurs ne ressentent pas de manque, ce qui fait qu'il leur est si difficile de comprendre l'écueil de la rechute, qu'ils prennent pour un manque de volonté.

Avoir appris à faire face aux besoins de fumer protège des tentations
Le schéma suivant présente les deux périodes : le sevrage durant les premières semaines avec des 'envies' dont la fréquence baisse rapidement au début, puis la vie nouvelle de non-fumeur avec des tentations occasionnelles.
La cessation du tabagisme comporte donc deux périodes distinctes

l'apprentissage à faire face au 50 premières 'envies' puis l'immunité qui en résulte.
Dans la première phase, on fait face à un besoin, dans la deuxième à un désir, une évocation de plaisir
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Il est profitable de mettre à profit la cinquantaine d'envies dues à la dépendance physique
pour apprendre à faire face à une inévitable tentation à venir et forger une immunité durable.
Une bouffée suffit pour rechuter

Si l'on ne s'applique pas à faire face, une tentation peut nous faire récidiver, durant des années. Une bouffée suffit pour rechuter !

Note : cependant pour des raisons un peu longues à préciser ici le tabagisme passif ou involontaire n'est pas déterminant, il n'y a pas à fuir ses amis fumeurs quand on redevient non-fumeur ; il n'y a rien à changer dans sa vie, sauf de s'abstenir d'aspirer sur une cigarette contenant du tabac (même 'dénicotinisé')

Le confort des palliatifs de nicotine inhibe l'apprentissage

Le confort des palliatifs de nicotine (gommes, timbres, inhaleur, tablettes, e-cigarette, etc.) inhibe l'apprentissage de la vie sans tabac : dans toute la mesure du possible il est préférable de s'en passer pour accroitre ses chances de réussite à terme.
Il n'est pas avéré qu'ils augmentent les chances de succès dans la vraie vie (in real life), le contexte des tests cliniques contrôlés (pharmaceutique) n'en étant pas représentatif : les palliatifs y sont comparés à un faux traitement (appelé placebo), mais personne n'achète de placebo dans une pharmacie ! Aucun des arguments avancés pour les justifier n'est convaincant (en dehors de cas pathologiques).

Il existe des formations à la gestion d'une envie
en mobilisant ses ressources inconscientes, qui ont l'avantage d'être toujours là, prêtes à servir . Cet apprentissage peut aussi être fait grâce à l'hypnose ou des techniques similaires

La capacité à faire face de façon automatique s'apprend et s'entraîne

Le nicostat étant un automate, seul un autre automatisme similaire peut s'y substituer.[/size] [size=9]Il se trouve que les envies initiales dues à la dépendance physique donnent l'occasion de ce nécessaire entraînement avec une fréquence accélérant l'acquisition : c'est durant le sevrage qu'il est avantageux de répéter la gestuelle mentale consistant à faire face. Les palliatifs de confort - commercialement et faussement appelés 'substituts nicotiniques' - qui permettent d'en faire l'économie laissent le fumeur dépendant à la merci d'une inéluctable tentation à laquelle il risque de ne savoir résister. Faire face est un savoir qui s'apprend et s'entraîne
La fréquence des envies décroit rapidement

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Un besoin de respirer - qui est est une nécessité vitalva devenir de plus en plus pressant (et rappelée fréquemment) à mesure que l'on tente d'y résister. Le fumeur pense - naïvement - qu'il devrait en être de même avec les envies de fumer, de plus en plus insoutenables avec le temps.

Mais fumer n'est pas un besoin indispensable à la survie et il n'y a aucune raison d'avertir le fumeur qu'il met sa vie en danger en cessant de s'alimenter en nicotine. Il n'y a aucune raison de constater une fréquence croissante des envies durant le sevrage : au contraire, la nicotine s'évacuant naturellement lors des premiers jours aboutit à une réduction rapide des signaux d'envie (cf. schéma, d'après . Au huitième jour, le nombre d'envies imputables au manque physique se réduit à deux (2) sur 24 heures et cette fréquence continue de décroître rapidement encore ensuite. C'est supportable sans effort héroïque !
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MessageSujet: Re: Faire face aux envies de fumer   Faire face aux envies de fumer EmptyJeu 19 Avr - 17:57

Faire appel à la volonté n'est pas fiable

L'exercice de la volonté la plus forte n'est pas une solution efficace à la neutralisation durable du nicostat. Les circonstances de la vie font qu'à un moment ou à un autre - gai ou triste - la détermination sera ébranlée et l'on risque de succomber à la tentation : c'est humain. Seule la capacité à faire face de façon automatique procure une immunité durable : quelques semaines disciplinées à gérer ses pensées/envies/tentations permettent de l'établir.

Le tabagisme amortit les émotions

Savoir passer outre à une envie est nécessaire mais pas suffisant. Quand on analyse les raisons pour lesquelles on se trouve si régulièrement désarmé face à une tentation occasionnelle, on s'aperçoit que les rechutes ont le plus souvent lieu à des moments émotionnellement vifs. Ce peut être une émotion négative (déprime, colère, manque de confiance en soi dans la réussite, deuil d'un proche, soucis, peur, etc.) ou positive (la fête entre amis, après avoir fait l'amour). Il est certain que nous aurons à éprouver des émotions dans les semaines et les mois suivant l'arrêt :la vie est faite de ces hauts et de ces bas.
Le nicostat agit comme un régulateur de la vie émotionnelle. Statistiquement les hommes rechutent plus fréquemment lors d'humeurs positives (joie) alors que les femmes semblent plus fragiles aux humeurs négatives.
Ceci est dû à une caractéristique du tabagisme : il fonctionne comme un amortisseur des humeurs, bonnes ou mauvaises. C'est la cause de redoutables envies de fumer en son absence pendant un temps qui se compte en trimestres ! Durant des années de tabagisme, nous avons pris l'habitude de gérer nos émotions en fumant ; lorsque que l'apport de nicotine est interrompu, nous expérimenterons des humeurs vives voire insupportables tant que notre plasticité cérébrale n'a pas restauré ses paramètres de fonctionnement automatique d'avant la dépendance au tabagisme.

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Nous disons en termes techniques que
en fumant la 'bande passante' des émotions est réduite . Notre cerveau garde longtemps le souvenir que fumer du tabac résoudra une partie du problème posé par la circonstance. Les personnes ayant des difficultés à contrôler leurs émotions auront avantage à améliorer leur compétences dans ce domaine en préalable à un arrêt durable du tabagisme : relaxation, sophrologie, EFT, (et l'hypnose aussi) etc. sont des techniques à envisager.
Les composants psychoactifs du tabagisme, nicotine et autres, régulent artificiellement les humeurs et les stimulations cérébrales, évitant qu'elles soient trop fortes, dans toute situation vécue. Pour tout fumeur devenu dépendant, durant de longues années (!), le cerveau garde en mémoire que fumer est un fantastique amortisseur instantané d'émotions.Certaines personnes dépendantes auront des difficultés à se passer de cette béquille, tout en connaissant sa nocivité à terme...

3 - Pour faire cesser les symptômes du sevrage


Cesser de fumer peut générer des symptômes de sevrage comme typiquement :]insomnie, anxiété,irritabilité ou agitation, difficultés de concentration, aggravation de la toux ,fringale, état de faiblesse ou cotonneux, humeur triste, etc. si
Le fumeur est devenu tolérant au poison, s'y est habitué : il lui faut s'en désaccoutumer.
Fumer fera disparaitre les symptômes, tous instantanément Avec la conséquence que l'on sait : réactivation instantanée et automatique du 'nicostat' et donc récidive durable Une bouffée suffit : un petit signal dans le cerveau et des mois ou des années de dépendance sont réenclenchés : c'est comme appuyer sur le bouton [ON] d'un appareil électrique, effleurer une fois suffit.

L’influence des stimuli environne mentaux et du désir est bien plus importante que les troubles physiques dus au sevrage : ces derniers ne sont que transitoires et n’expliquent qu’une minime proportion des récidives
Les syndromes de sevrage constituent en fait un excellent alibi à un manque de motivation, d'attention ou de détermination, ainsi qu'aux troubles de nature psychologique qui les amplifient. Pour le dire autrement et plus exactement, le manque de motivation, d'attention ou de détermination, ainsi que les troubles de nature psychologique sont ce qui amplifie les réactions physiques, désagréables mais le plus souvent tout à fait anodines.

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Dessin de Jean Cocteau
Le rééquilibrage du fonctionnement du métabolisme sans les apports réguliers des produits contenus dans la fumée de cigarette - tabac, additifs, produits de combustion - entraine souvent des effets secondaires :
    ]constipation,sommeil perturbé, etc.
    Ces effets secondaires, à distinguer du manque physique piloté par le nicostat, sont en général bénins. Leur point commun est un caractère surprenant, nouveau et déstabilisant : c'est parfois un bref mauvais moment à passer, quelques jours (équivalent à un gros rhume) à comparer aux milliers de jours passés à fumer. Étant entendu qu'un rhume se soigne en 7 jours, ne pas hésiter à consulter un médecin si les symptômes persistaient au-delà.

    Comme lors de tout sevrage ou séparation sentimentale,
    des humeurs dépressives peuvent survenir plusieurs semaines après la cessation du tabagisme.Dans certains cas - traitement en cours, antécédents neuropsychiatriques, etc. - elles doivent être prises au sérieux, en sollicitant une prise en charge auprès d'un professionnel compétent. De même les glycémies anormales doivent être médicalement surveillées

    4 - Les habitudes comportementales et le conditionnement social

    L'influence des habitudes comportementales sur l'envie de fumer est souvent exagéré. Fumer n'est pas une habitude que l'on pourrait contrôler à sa guise : c'est une dépendance particulièrement prégnante. Si pendant quelques semaines l'on peut se surprendre à effectuer machinalement un geste (mettre la main à la poche ou dans le sac par ex.), ces gestes réflexes ne sont pas à proprement parler des 'envies' ni des 'tentations' : ils n'ont aucune importance et nous conseillons plutôt de se mettre une tototte à la bouche d'en rire. Il en est de même des 'envies' déclenchées par une situation où l'on avait l'habitude de fumer : apéritif, café, fête, etc. Sauf état pathologique (trouble obsessionnel compulsif par ex.), il n'y a rien à faire, juste laisser le temps faire son œuvre, cela s'effacera progressivement.

    Il est tout à fait possible de cesser de fumer sans chasser les fumeurs de son entourage : c'est n'est plus votre problème à vous. Le tabagisme passif n'est pas un facteur de rechute. Ceci dit une étude en Californie (CTS, 2005) montre que rendre son domicile intégralement non fumeur est un facteur favorable. En cas de conjoint fumeur ne cessant pas le tabagisme, lui demander de s'abstenir totalement de fumer en votre présence durant les trois semaines correspondant au sevrage, par solidarité. Votre réussite peut être
    inconsciemment aussi perçue comme son échec : il pourrait provoquer votre récidive afin de vous mettre à l'épreuve et protéger sa fierté froissée.

    Par contre il peut se passer des mois et des années avant que l'empreinte psychologique favorable au tabagisme finisse par s'estomper complètement. La fumée est un symbole de spiritualité, de créativité, de légèreté : nous y restons sensible, de façon inconsciente.
    La publicité pour les cigarettes est quasiment interdite, mais il reste des voies par lesquelles les suggestions de reprendre le tabagisme passent. Il est important de prendre sa décision de cesser le tabagisme en étant prévenu...


    5 - Quelques conseils pratiques en guise de conclusion

    Nous ne serions pas humain si nous n'avions de désirs : celui de refumer est normal. "Juste une petite" pensons-nous à l'occasion, quand nous éprouvons le besoin de réconfort ou de nous faire plaisir. Certes ce n'est pas une cigarette qui nous tuera mais le nicostat nous refera plonger dans la dépendance. Un petit écart en entraine irrémédiablement un autre, insidieusement, au terme de plusieurs semaines parfois. Réactiver le fonctionnement du nicostat nous fera avoir d'autres 'envies' irrépressibles. "Une autre petite" et puis une autre, etc. : c'est reparti pour des mois...

    Il est vraiment plus facile de ne pas retoucher au produit, sous quelque forme que ce soit. La règle fondamentale est de dire "Stop" une bonne fois pour toute et ne jamais revenir sur sa décision irrévocable.

    Cesser de fumer n'est pas seulement regagner une liberté : la liberté de ne pas fumer. C'est aussi une occasion de savoir si l'on est maître de soi et de ses comportements. Une série de petits "refus" vous torturera inutilement. Très vite vous vous rendrez compte que vous avez pris la bonne décision en ce qui vous concerne, et vous en tirez une légitime fierté. Vous prenez progressivement plus d'assurance, une vraie assurance, pas de façade. Cette détermination se constate et l'on n'éprouve pas le besoin de s'en vanter. Cesser le tabagisme est une affaire entre soi et soi.

    Cesser de fumer c'est renoncer. Vous aurez durant le sevrage l'occasion de vous y exercer. Et vous vous rendrez compte que savoir renoncer est en fin de compte un grand avantage. Chaque tentation surmontée renforce votre courage et votre capital de détermination. C'est en surmontant ses peurs, ses tentations et ses doutes que l'être humain grandit, mûrit, et renforce son assise intérieure.

    Au terme de quelques semaines vous constaterez, comme (presque) tous ceux qui ont réussi, que la vie est plus belle sans cigarettes. Connaissez-vous des anciens fumeurs qui planifieraient leur date de reprise ? Nous n'en avons jamais rencontré. Au-delà de notre propre expérience personnelle, c'est pour nous la meilleure preuve que l'on sera moins malheureux quand on en aura fini avec ce passage unique dans notre vie.






C'est en affrontant délibérément les 'envies' durant les premières semaines que l'on s'équipera de la capacité mentale à y faire face pour toujours. Personne ne peut affronter la peur et le doute et apprendre à votre place.


Le meilleur moment pour passer à l'acte est celui d'une période d'emmerdements standards où l'on aura à supporter les hauts comme les bas de la vie.


Attendre un moment supposé plus favorable (demain, les vacances, etc.) est un excellent alibi pour repousser sans cesse l'échéance. Planifier une date pour son arrêt n'est pas un facteur supplémentaire de réussite durable



    1. Se préparer à cesser dans la vie de tous les jours (en travaillant) pour augmenter ses chances de réussite.Dès que l'on réalise que le moment est venu d'éteindre son dernier mégot, c'est le bon moment pour le décider. Faire alors confiance à son inconscient : il est plus efficace que la volonté !


Enfin, si vous n'y arrivez pas seul, ayez l'humilité de solliciter de l'aide.

6 - Informations complémentaire

Internet

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] - Actualités des remèdes au tabagisme

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] - Groupe de soutien sur Twitter

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MessageSujet: Re: Faire face aux envies de fumer   Faire face aux envies de fumer EmptyVen 20 Avr - 10:44



Marie je n'avais pas eu le temps de lire cet article il est super intéressant,
je m'y retrouve vraiment. Marie merci encore pour toutes tes recherches et tout ce que tu fais pour nous !
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MessageSujet: Re: Faire face aux envies de fumer   Faire face aux envies de fumer EmptyVen 20 Avr - 11:05

Alicia a écrit:


Marie je n'avais pas eu le temps de lire cet article il est super intéressant,
je m'y retrouve vraiment. Marie merci encore pour toutes tes recherches et tout ce que tu fais pour nous !

Merci, qui n est pas évident, car il mettre des codes entre les mots, justement pour eviter de copier , obliger de reprendre la copie mainte et mainte fois pour effacer les codes , donc jai le temps de la lire et relire

Le 1er test est tres tnterressant,ainsi que le 2eme ; il faut prendre le temps de le lire
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MessageSujet: Re: Faire face aux envies de fumer   Faire face aux envies de fumer EmptyVen 20 Avr - 11:26

Jen parler a mon kiné, il me disait, plus on comence jeune a fumer et plus nous avons du mal a arreter, car la cigarette reste graver en mémoire dans notre cerveau, nous avons vecu avec, donc pour lui, le cerveau c est une habitude, ca fait partis de nous
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MessageSujet: Re: Faire face aux envies de fumer   Faire face aux envies de fumer Empty

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