Tabac : remboursement intégral des substituts nicotiniques dès le 1er janvier
Tabac : remboursement intégral des substituts nicotiniques dès le 1er janvier
Par Anaïs Col avec la rédaction
L'Assurance Maladie prévoit la suppression du plafonnement annuel de remboursement des substituts nicotiniques à partir du 1er janvier 2019. Idéal si l'une de vos bonnes résolutions est d'arrêter de fumer.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Bonne nouvelle ! Nous voici à quelques jours de la fin du plafonnement annuel de remboursement des substituts nicotiniques par l'Assurance maladie. "Le forfait d’aide au sevrage tabagique de 150 euros maximum par an et par personne disparaît au 1er janvier 2019, lit-on sur le site Ameli.fr. En effet, les traitements nicotiniques de substitution inscrits sur la liste des médicaments remboursables sont désormais pris en charge à 65 % par l’Assurance Maladie, sans plafond annuel, ni avance de frais nécessaire à la pharmacie". Les mutuelles pourront prendre en charge la différence. Patchs, gommes, pastilles et autres substituts bénéficieront enfin du tiers payant.
Le tabagisme diminue en France
Plus de 300 000 Français en achètent déjà chaque mois depuis septembre dernier. Si les ventes sont en hausse, c’est principalement parce que le gouvernement a autorisé le remboursement de ces substituts par la Sécurité sociale il y a quelques mois. Avec, pour objectif, d’inciter les Français à arrêter de fumer. Le nombre d’ordonnances délivrées par les médecins a ainsi bondi de 66% par rapport à l’année dernière. Des chiffres dûs également à l'instauration du paquet neutre et à l'augmentation du prix du paquet de cigarettes. Si aujourd'hui il table autour de 8 euros, il devrait coûter 9 euros l'année prochaine et augmenter progressivement jusqu'à 10 euros d'ici à 2020.
Même une
par jour est dangereux
En France, le nombre de fumeurs diminue chaque année. Mais le tabagisme reste la première cause de mortalité évitable, avec environ 73 000 décès chaque année. Chez le fumeur occasionnel ou "petit fumeur", la
abîme également le coeur et les artères. "Pour se protéger des méfaits du tabac, la réduction de la consommation n’est pas suffisante, il faut cesser toute exposition", insiste le professeur Daniel Thomas, président d’honneur de la FFC et vice-président de l’Alliance contre le tabac. Même le tabagisme passif est une menace pour la santé. Il augmente le risque d’infarctus du myocarde de 25%.
A court terme, fumer peut provoquer des spasmes des artères, c’est-à-dire un rétrécissement brutal de celles-ci, la formation de caillots et l'apparition de troubles du rythme cardiaque. Ces troubles peuvent eux-mêmes être responsables d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral ou de mort subite. A long terme, c’est la dégradation progressivement des artères qui menace le fumeur. Lorsque il est exposé à d’autres facteurs de risque comme l’excès de cholestérol, le diabète ou l’hypertension artérielle, ce phénomène peut être augmenté.
Une future génération de non-fumeurs ?
Selon le professeur Bertrand Dautzenberg, pneumologue à la Pitié-Salpêtrière et président de Paris sans tabac, la France pourrait aboutir à une génération de non-fumeur avant 2034. Une nouvelle enquête réalisée par son association montre que les moins de 15 ans sont moins de 5% à fumer. Ils étaient 11% en 2013. Entre 2016 et 2017, le nombre de fumeurs en France a baissé de 2,5 points, ce qui équivaut environ à un million de fumeurs en moins.