marie45310 Admin fondatrice
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| Sujet: L'insuffisance respiratoire chronique devient parfois plus vivable Dim 14 Avr - 11:26 | |
| [size=33]L'insuffisance respiratoire chronique devient parfois plus vivable[/size] INFOGRAPHIE - Une meilleure prévention du tabagisme permettrait de faire reculer certaines des causes de cette maladie grave.L'[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] signe la mise en faillite des mécanismes par lesquels le sang se charge en oxygène et élimine le gaz carbonique. C'est l'évolution ultime de multiples maladies qui, à un stade avancé, entravent ces échanges gazeux. «C'est une voie d'entrée sans sortie, une maladie très grave qui ne se guérit pas », souligne le Pr Christophe Pison, pneumologue (CHU Grenoble). La survie des insuffisants respiratoires chroniques, sous assistance respiratoire, se mesure souvent en années. Des années qui se comptent parfois désormais en décennies grâce aux progrès de la prise en charge. Fatigue, difficulté à respirer, à l'effort d'abord puis même au repos, perte ou prise de poids, œdèmes des jambes, troubles de la vigilance… «Mais il n'y a aucun parallélisme entre la gravité, le stade évolutif de l'insuffisance respiratoire et les symptômes, qui apparaissent souvent fort tard », insiste le Pr Pison.
Apport d'oxygène indispensableLe diagnostic est biologique, par la mesure de la saturation de l'hémoglobine du sang. «Normalement, elle est saturée à plus de 95 % par l'oxygène (O2) respiré. Il y a insuffisance respiratoire chronique quand cette saturation reste inférieure à 92 %. Elle est confirmée par la baisse de la pression d'oxygène dissous dans le sang artériel qui, inférieure à 60 mmHg (contre normalement plus de 80 mmHg), impose une assistance respiratoire », explique le pneumologue. Cet apport d'oxygène est indispensable pour améliorer l'état du malade. Comme, bien sûr, l'arrêt du tabac.
Principale cause de cette insuffisance, la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] (BPCO) n'est diagnostiquée au mieux que dans 30 % des cas. C'est pourtant la 5e cause de décès en France. Cette réduction irréversible du diamètre des bronches est surtout due au tabac et peut se doubler d'[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], une perte d'élasticité des alvéoles pulmonaires qui ne se vident plus bien. «Certains malades atteignent le stade d'insuffisance respiratoire chronique sans que leur BPCO ait été diagnostiquée et traitée », déplore le pneumologue. Même constat pour le Pr Jean-François Chabot, pneumologue (CHU Nancy): «Parfois, ils ne découvrent celle-ci qu'à l'hôpital, en soins intensifs où ils sont transportés d'urgence pour une insuffisance respiratoire aiguë. »
Les atteintes respiratoires «restrictives»Deux mécanismes sont en jeu. Dans les insuffisances respiratoires «obstructives», c'est le tissu bronchopulmonaire qui est altéré. Principaux responsables: la BPCO, la dilatation de bronches, la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], l'asthme très grave, les fibroses pulmonaires. Dans les atteintes respiratoires «restrictives», le tissu pulmonaire intact permettrait les échanges gazeux, mais c'est le soufflet ventilatoire qui fonctionne mal, parce que les commandes neuromusculaires sont atteintes, comme dans la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien](SLA), ou bien les muscles comme dans les myopathies ou l'[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], ou encore la cage thoracique dans les grandes déformations du squelette. Bien sûr, la prise en charge passe d'abord par le traitement de la maladie sous-jacente. Tout comme le type d'assistance respiratoire, explique le Pr Muir: «Dans l'insuffisance obstructive, les malades ont surtout besoin au début d'oxygène, mais leur taux de gaz carbonique reste longtemps normal. Ils sont donc plutôt traités par oxygénothérapie. Dans l'insuffisance restrictive, ils ont plutôt du mal à éliminer le gaz carbonique (CO2) parce qu'ils ventilent mal, mais leur déficit en O2 reste assez limité au début. Ils relèvent donc plus d'une ventilation non invasive (VNI) qui va les aider à épurer leur CO2 .»
Transplantations pulmonairesL'évolution dépend beaucoup de la maladie initiale. Plus rapide dans la SLA, elle s'est beaucoup allongée dans la mucoviscidose ou les dystrophies musculaires. «Mais quand le poumon est sain, la ventilation permet de stabiliser longtemps le malade. Dans le syndrome obésité/hypoventilation, certains malades sont ventilés depuis vingt ans. La chirurgie bariatrique, elle, permet des guérisons presque du jour au lendemain », souligne le Pr Chabot. C'est le seul cas, avec les [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] * surtout dans la mucoviscidose, où l'insuffisance respiratoire chronique peut être réversible. «Dans la BPCO et la plupart des autres causes, la réhabilitation respiratoire, qui conjugue réentraînement à l'effort et éducation thérapeutique, donne cependant des résultats remarquables. » Mais la répétition d'épisodes d'insuffisance respiratoire aiguë, souvent liée aux infections, accentue toujours le déclin de la fonction respiratoire. Côté recherche, la stimulation diaphragmatique est jusqu'ici un échec, et l'objectif d'un futur poumon artificiel portatif vise plutôt une cause rare d'insuffisance respiratoire, l'hypertension artérielle pulmonaire. Pour le Pr Pison, «il faudrait donc surtout changer de paradigme, développer une médecine basée sur l'hygiène de vie, la prévention du tabagisme, de la sédentarité et le dépistage précoce ». Bref, prévenir plutôt que guérir. * Moins de 400 transplantations pulmonaires par an, soit trois fois moins que les besoins.
[size] Attention à l'obésitéEn France, 25 % des adultes fument. Entre la réduction du tabagisme masculin, compensée par le nombre croissant de fumeuses, et la durée d'exposition au tabac qu'accroît la longévité, le nombre des BPCO ne baisse pas. Ni celui des insuffisants respiratoires graves, où la proportion des femmes est passée de 38 % à 45 % en dix ans. Autre cause croissante d'insuffisance respiratoire chronique, l'obésité massive. «Elle arrive à surcharger les muscles respiratoires au point que la pompe ventilatoire ne fonctionne plus», explique le Pr Jean-François Muir, pneumologue (CHU Rouen), pour qui «l'obésité est en passe de devenir la première cause d'insuffisance respiratoire chronique dans plusieurs pays dont la France».En France, près de 250. 000 personnes ont une assistance respiratoire par oxygène ou VNI. Les deux se font surtout à domicile, avec une source fixe si le malade bouge peu, portative s'il continue à travailler et à sortir. «Le matériel a beaucoup évolué en cinq, six ans. Miniaturisées, les sources portables font désormais la taille d'une boîte à chaussures, et les masques sont de mieux en mieux tolérés», précise le Pr Muir. Mais «pour être efficace, l'oxygénothérapie doit durer au moins quinze heures par jour».[/size] | |
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