[size=62]Consommé en excès, l'alcool affaiblit aussi les poumons[/size]
De récentes recherches montrent que la consommation excessive d'alcool peut réduire les défenses du système immunitaire face à certaines bactéries.
Si les méfaits d'une consommation excessive d'alcool sont bien connus, en revanche, peu d'études s'étaient penchées sur l'impact qu'elle peut avoir sur les voies respiratoires. C'est pourquoi les chercheurs du Loyola's Alcohol Research Program (LARP) ont cherché à étudier les effets de l'alcool sur le système pulmonaire. Et d'après les résultats de leur étude parue dans le journal Chest, les adultes qui consomment trop d'alcool ont plus de risques de subir des infections du système respiratoire.
"L'ALCOOL PERTURBE L'ÉQUILIBRE DANS LES POUMONS"
Les chercheurs du LARP ont examiné les données de 12 000 adultes entre 2007 et 2012. Ils ont défini les buveurs excessifs en regroupant les grands buveurs (plus d'un verre par jour pour une femme, deux pour un homme), et les grands buveurs occasionnels (plus de quatre verres en une occasion par mois pour les femmes, cinq pour les hommes).
Dans cet échantillon, 30% des participants étaient reconnus comme buveurs excessifs. Ils ont ensuite contrôlé leur asthme, leur régime alimentaire, s'ils fumaient et plusieurs autres facteurs.
Résultat, les chercheurs ont trouvé que les niveaux de monoxyde d'azote étaient bien plus bas chez les grands buveurs que chez ceux qui ne consomment pas d'alcool, les rendant plus susceptibles à contracter des infections bactériennes.
En effet, leur étude a montré qu'une surconsommation d'alcool entraîne une baisse du monoxyde d'azote dans l'air expiré. Or, le monoxyde d'azote est une molécule qui joue un rôle essentiel dans le système immunitaire et sa production dans le corps est finement régulée : en cas d'insuffisance, les risques d'infections bactériennes sont accrus ; en excès, cela contribue au développement de maladies chroniques inflammatoire et auto-immunes.
Le monoxyde d'azote permet également aux muscles lisses, comme ceux qui constituent les parois vasculaires, de se détendre.
Selon les scientifiques du LARP, cette découverte nécessite "de plus amples recherches pour comprendre les interactions complexes entre l'alcool et le monoxyde d'azote dans les voies respiratoires". D'après eux, cette nouvelle donnée est un élément supplémentaire à prendre en considération chez les grands consommateurs d'alcool.
Rappelons qu'une surconsommation d'alcool augmente les risques de développer un cancer de la bouche, de l'œsophage, du foie, du sein, en plus d'un nombre très variés de troubles sur l'organisme