La pollution réduit l'espérance de vie
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Le 04 juil 2017 à 18h32 mis à jour 04 juil 2017 à 18h32
Vivre dans un environnement pollué réduit l'espérance de vie de 9 ans.
La pollution atmosphérique accrue réduit la durée de vie et coûte des milliards, selon les résultats d'une étude publiée dans la revue médicale Ecological Indicators. Une augmentation des particules de pollution dans l'air de 10 microgrammes par mètre cube réduit l'espérance de vie des individus de 9 à 11 ans. Et le coût économique estimé de celui-ci diffère énormément entre les États-Unis et l'UE en raison des calculs utilisés.
Aux États-Unis, l'analyse coûts-avantages de la réduction de la pollution atmosphérique est calculée en fonction du nombre de vies gagnées. Elle est estimée actuellement à 7,4 millions de dollars. Mais en Europe, l'accent est mis sur l'évolution de l'espérance de vie: la plupart des victimes décédées à cause de la pollution atmosphérique ont entre 70 et 80 ans, de sorte que le nombre d'années de vie perdues est censé être seulement d'un ou deux. Cela conduit à une estimation des coûts beaucoup plus faible.
La pollution atmosphérique : un coût pour la vie
Les chercheurs de l'Université d'Aarhus au Danemark ont mené une étude avec 100 000 personnes avec une répartition par âge qui correspond à la population actuelle, et des taux de mortalité estimés selon l'âge. Les résultats de leurs calculs ont révélé que l'âge moyen d'une victime de la pollution atmosphérique est de 78,9 ans, et que sa perte moyenne d'espérance de vie est de 9 à 11 ans, pour une augmentation annuelle de l'exposition à la pollution atmosphérique de 10 µg PM2.5 / m3.
« Cette étude nous rappelle qu'il faut d'une manière déterminée et cohérente considérer l'avantage économique de réduire la pollution atmosphérique afin d'encourager les pays à réduire leur utilisation des combustibles fossiles », affirme l'auteur de l'étude, le Professeur Mikael Skou Andersen, de l'Université d'Aarhus au Danemark.